TEXTES ALBUM INVISIBLES

Durée 4:04

La brume

( Paroles et musique de Michel Propilosky )

Elle t’attend dans la vallée

Elle a failli bien t’avaler, la brume

Elle était toujours bien coiffée

Avec ses cheveux blancs tirés, la brume

Elle s’est prise sur ton parapluie,

tu n’as rien vu, elle aussi, la brume

Tu l’as confondu avec la pluie,

mais elle était plus fine ici, la brume

Elle t’a dit nous deux c’est fini,

et d’un coup de vent elle est partie, la brume

Tu l’attendais tout l’été,

elle n’est jamais arrivée la brume

Une autre, un jour est revenu,

tu l’as tout de suite reconnu, la brune

Durée 2:45

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

-

Le tueur aux couteaux n’aime pas les revolvers Il dit, “ n’y a pas de contact avec son amie la chaire”. Il lui faut a tout pris un bon bide bien gras, et y trifouillé sans y regarder à trois fois. Mais ce qu’il préfère par-dessous tout, c’est bien entendu, c’est payer un coup, un coup.

Le tueur aux couteaux aime bien les petites saignées Les bonnes sanguettes finement préparées. Pour lui il a un secret, c’est un mélange de lards gras, que l’on fait cuire longtemps et arrosé de Badoie. Mais ce qu’il préfère et il le fait bien, c’est bien entendu, c’est vous prendre la main, la main.

Le tueur aux couteaux est un petit dégonflé Il est pourtant grand et bien baraqué. Quand il s’énerve sur son morceau de poulet, tout le monde lui doit du profond respect. Mais ce qu’il préfère et sans regret, c’est bien entendu, c’est vous moucher le nez, le nez.

Le tueur aux couteaux est un grand rêveur. Il voit dans ses nuits de simples malheurs. Des corps abattus et sans grandes vies, dans des abattoirs à demi maudits. Mais ce qu’il préfère sans plaisanter, c’est bien entendu, c’est prendre son pied, son pied, son pied.

Le tueur aux couteaux est bien habillé. Il porte sur lui un beau tablier, Arrosé de sang c’est un homme averti. Sur lequel ont peut compter sans grand soucie. Mais ce qu’il préfère encore une fois, c’est bien entendu, donner sa langue aux chats, aux chats.

Le tueur aux couteaux est un homme sérieux. Il connaît son boulot sur ses doigts sont précieux, et tous les dimanches, il avoue ses forfaits. À la messe au curé, c’est le boucher d’à côté.

Durée 4:11

Le secret

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Écoute, écoute, juste un moment. J’ai un secret trop brulant, brulant. Je dois te le dire en chuchotant. Et je prendrais tout mon temps. Et tu n’auras que des miettes. Si tu t’empresses Bernadette. Je ne sais où commencer. J’ai peur enfin de me tromper.

Écoute, écoute, juste un instant. J’ai un secret bien ardent, ardent. Je dois te l’offrir comme un diamant.Et je prendrais tout mon temps. Et si tu sais lire sur mes lèvres. Si tu t’empresses Juliette. Je resterai mystérieux. C’est un secret trop précieux.

Écoute écoute, c’est important. J’ai un secret bien vivant, vivant.Je dois te le dire en chantant. Et je prendrais tout mon temps.Et si mes paroles restent muettes. Si tu t’empresses Élisabeth. Je ne sais pas où commencer. J’ai peur enfin de me tromper.

Écoute, écoute, justement. J’ai un secret bien piquant, piquant. Je dois te le dire à présent. Et je prendrais tout mon temps. Et si tu crois aux poètes. Si tu t’empresses Jeannette. Je ne vais rien te révéler. Je te le dirais ça bien après, après. Je resterai mystérieux, c’est un secret trop précieux.

Durée 3:10

La nuit

( Paroles et musique de Michel Propilosky )

Et si la nuit dénude son voile, que la lumière de l’aube devienne plus pâle.

Au crépuscule revoir la lune au plus bas et les couleurs de l’obscurité de l’au-delà.

Il est possible que la nuit efface, toutes les traces des jours qui passent.

Et tu respires le doux parfum de la nuit,le chemin des lampes et ombres des bougies.

Et si la nuit enferme tes rêves, que tu vois le matin qui vient et qui les crèves.

Comme un volcan qui mâche sa vie.

La nuit sombre et respire d’envies.

Et si la nuit lutte sous tes yeux et que le jour serre ta peau peu à peu.

La nuit raconte donc aux enfants, quelle est pleine de veines ici au présent.

Et si la nuit dénude son voile, pour que l’aube ne soit plus à la verticale.

Et si la nuit dénude son voile, que la lumière de l’aube devienne plus pâle.

Durée 3:10

5 - Ça tiendra

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Malgré les vents et marrées et si le temps le permet ça tiendra.

Et même si notre voile est bleu Elle se déchire comme nous deux, ça tiendra.

Ça tiendra encore, de plus en plus fort, ça tiendra.

Ça tiendra à peu de choses, mais il faut bien voir les causes, ça tiendra.

Et tant pis si l’on prend l’eau, on nagera jusqu’à Rio, ça tiendra.

Mais, dis-moi à quoi ça tient, d’avoir fait tout ce chemin, ça tiendra.

Ça tiendra encore et de tort en tort, ça tiendra.

Ça tiendra à peu de choses, mais il faut bien que l’on se pose, ça tiendra.

À mon avis, il ne faut pas compter, ça tiendra il faut résister, ça tiendra.

En y mettant un peu de soi et en faisant des tas de pas, ça tiendra.

Ça tiendra encore Et de corps à corps, ça tiendra.

Ça tiendra à peu de choses, mais il faut bien que l’on compose, ça tiendra.

Durée 3:33

6- Là où je dors

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Là où je dors, c’est dans un coin, de ce bateau qui va au loin. Là où tu dors, sur des draps fins, c’est de la soie ou bien du lin. Là où je dors, c’est sur la plage, je viens de faire un beau naufrage.

Ma tête sur ton oreiller, j’y pense et je l’ai rêvé.

Là où je dors, y a trop de bruit. aussi des gens, ivres et abrutis. Là où tu dors, suite sur la mer, Hôtel du bord, des eaux claires. Là où je dors, près des poubelles, dans une tente, vers ton hôtel.

Ma tête sur ton oreiller, j’y pense et je l’ai rêvé.

Là où je dors, dans une voiture, En face de toi, c’est plus sûr. Là où tu dors, c’est terminé, Tu quittes le lieu, au matin frais. Là où je dors et je te vois, Tu rentres dans ce taxi à moi.

Ma tête sur ton oreiller, j’y pense et je l’ai rêvé.

Là où je dors, oui je voyage, On prend ensemble nos bagages. Là où tu dors, j’imaginais, de te voir te retrouver. Là où je dors, y a ton visage, Qui disparaît du paysage.

Ma tête sur ton oreiller, j’y pense et je l’ai rêvé.

Là où je dors.

Durée 3:25

7- Sable

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Tu coules et roules sous la mer On te donne vie dans des carrières Tu cours plus loin dans les déserts Tu caches tes plies dans les rivières Dans les rivières

Sable d’ici et sable d’eau Sable de nuit, sable chaud Sable des dunes, sable de pluie Sable du soleil, sable du vent Sable d’orient

Tu laisses l’empreinte sur mes pieds Tu joues au tennis et aux galets L’on te fond en verre bien épais Et te moule en cloches pour les curés

Sable du sud, sable beau Sable des mains, sable peau Sable du ciel, sable d’été Sable du soleil, sable du vent Sable d’orient

Tu laisses tes traces comme château Sous les pavés glissent tes maux Tu cours plus loin dans les déserts Tu caches tes plies dans les rivières Dans les rivières

Sable d’ici et sable d’eau Sable de nuit, sable chaud Sable des dunes, sable de pluie Sable du soleil, sable du vent Sable d’orient

Sable du sud, sable beau Sable des mains, sable peau Sable du ciel, sable d’été Sable du soleil, sable du vent Sable d’orient

Durée 3:42

Je bronze

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Je prends mon jet et on y va, je pars alors à Ibiza et je bronze.

Comme un lézard sur un toit, sous le soleil plein d’éclat, je bronze.

Couleur d’argent, couleur dorée, intelligent, je bronze.

J’ai les pigments en ultra-violet, je me sens riche et irradié, je bronze.

Je me trouve blanc à Paris, mais aussi blanc au Caire.

Loin des écrans diodés, de mes écoles que j’ai usées, je bronze.

Écrire une page le matin puis l’envoyer au Parisien, je bronze.

J’ai le projet de démanteler, toute une filière de CAP, je bronze.

Ces rayonnements ionisants, me donnent un cerveau de fuyant, je bronze.

(refrain) Le pantouflage tout l’été, je me sens bien déshydraté et je bronze.

Je prends mon jet et on y va, je pars alors d’Ibiza, à l’aise.

Durée 3:25

9- La mer en vue

(Paroles et musique de Michel Propilosky)

Rien ne changera vraiment, pour un bain de salle temps, au soleil regardant la mer en vue.

Et si elle monte, inonde les cotes, et tout changera sur les plages hautes.

Tu auras désormais la mer en vue. La mer en vue, au gout de mort, c’est celle du sel aux amphores, aux amphores.

Si la dune fait sa bosse. Il n’y a plus de jeux de gosses. Il sera temps de retrouver la mer en vue. Quand les îles disparaissent, par des eaux en ivresses.

Elle est sûre de gagner, la mer en vue La mer en vue tu sens son corps c’est celle du sel des Açores.

De la terrasse de mon palace, sur mon rocher qui menace, viens s’éclater en journée la mer en vue. Quand les glaciers ce déplacent, ils vont rejoindre la grande tasse.

et laissent leurs places pour la mer en vue. La mer en vue, que tu vois encore, c’est celle du sel qui t’endort, qui t’endort.

Rien ne changera vraiment, pour un bain de salle temps Au soleil regardant, la mer en vue, la mer en vue.